Un Fauteuil sur la Seine

RÉFORMER LA FRANCE : MISSION IMPOSSIBLE ?

Un livre à lire absolument par tous ceux qui s’intéressent à la politique et qui veulent mieux comprendre les grands enjeux économiques et géopolitiques de la planète, dans le contexte de la mondialisation, du dérèglement climatique et de la révolution numérique ; à lire par tous ceux qui conservent un peu d’optimisme dans l’avenir de la France, dans l’avenir de notre économie, de notre enseignement, de notre recherche et qui veulent mieux comprendre à quoi peut bien nous servir l’Europe.

Un livre qui se lit comme un roman avec d’emblée une question « Réformer la France : mission impossible ? » qui maintien le lecteur en haleine, jusqu’au bout du raisonnement mené de manière didactique, mais facile à lire par les lecteurs non spécialistes en économie, avec des exemples anecdotiques décrits dans un style vivant et élégant, empreint de beaucoup d’humanité.

Un livre sans complaisance pour les acteurs de l’économie française, sans complaisance sur la situation de la France, le décrochage de son PIB, de sa compétitivité, des performances de notre enseignement ; un livre très critique sur la gestion de l’Europe avec un parlement européen devenu invisible, mais qui met en lumière ce que l’Europe nous a apporté, en particulier la paix, les grands projets européens dans le domaine de la recherche et le domaine spatial, avec sur le plan économique des mesures énergiques prises récemment par la BCE. Un livre lucide sur les problèmes de démographie déclinante dans les pays européens, moins préoccupante pour la France. La France et l’Europe qui partagent les mêmes valeurs universelles : la survie de l’humanité, la lutte contre la pauvreté, la recherche de plus de sécurité dans le monde.

Un livre sans parti pris politique que devraient lire tous les candidats à la présidence de la république et que je conseille à leurs électeurs, qui trouveront ainsi peut-être plus facilement, leur chemin en se rendant aux urnes.

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La condition humaine (André Malraux)

Quelques citations :

La souffrance ne peut avoir de sens que quand elle ne conduit pas à la mort, et elle y mène presque toujours.

On ne possède d'un être que ce qu'on change en lui.

Les hommes ne sont pas mes semblables, ils sont ceux qui me regardent et me jugent ; mes semblable, ce sont ceux qui m'aiment et ne me regardent pas, qui m'aiment contre tout, qui m'aiment contre la déchéance, contre la bassesse, contre la trahison, moi et non ce que j'ai fait ou ferais, qui m'aimeraient tant que je m'aimerais moi-même jusqu'au suicide, compris...

Les hommes ont des voyages, les femmes ont des amants.

Le sourire lui donnait la vie à la fois intense et abandonnée que donne le plaisir.

Je ne suis pas de ceux dont s'occupe le bonheur...

Reconnaître la liberté d'un autre, c'est lui donner raison contre sa propre souffrance, je le sais d'expérience.

Les blessures du plus profond amour suffisent à faire une assez belle haine.

Il la regarda, prit sa tête entre ses deux mains, la serrant doucement sans l'embrasser, comme il s'il eût pu mettre dans cette étreinte du visage ce qu'ont de tendresse et de violence mêlées tous les gestes virils de l'amour.

L'approche de la faillite apporte aux groupes financier une conscience intense de la Nation à laquelle ils appartiennent.

Son goût presque agressif de l'art, de la pensée, du cynisme qu'il appelait lucidité, était une défense...

Vouloir connaître une femme n'est ce pas, c'est toujours une façon de la posséder ou de se venger d'elle...

La connaissance d'un être est un sentiment négatif : le sentiment positif, la réalité, c'est l'angoisse d'être toujours un étranger à ce qu'on aime.

Il savait de quel poids pèse sur toute pensée le sang versé pour elle.

Qu'eût valu une vie pour laquelle il n'eut pas accepté de mourir ? Il est facile de mourir quand on ne meurt pas seul.

Cette mort attendait d'elle quelque chose, une réponse qu'elle ignorait mais qui n'en existait pas moins.

Nulle aide ne peut être donnée aux morts.

Le monde n'avait plus de sens, n'existait plus : l'immobilité sans retour, là, à côté de ce corps qui l'avait relié à l'univers, était comme un suicide de Dieu.

Il faut que l'usine, qui n'est encore qu'une espèce d'église des catacombes, devienne ce que fut la cathédrale et que les hommes y voient, au lieu des dieux, la force humaine en lutte contre la terre...

Le travail doit devenir l'arme principale du combat des classes.

Ils se sont réveillés en sursaut d'un sommeil de trente siècles dont ils ne se rendormiront pas.

Lui (Gisors) avait aimé une Japonaise parce qu'il aimait la tendresse, parce que l'amour à ses yeux n'était pas un conflit mais la contemplation confiante d'un visage aimé, l'incarnation de la plus sereine musique, - une poignante douceur.

On peut tromper la vie longtemps, mais elle finit toujours par faire de nous ce pourquoi nous sommes faits. Tout vieillard est un aveu, allez, si tant de vieillesses sont vides, c'est que tant d'hommes l'étaient et le cachaient.

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